Cyberaide.ca observe une augmentation inquiétante de la cyberviolence sexuelle contre les jeunes au Canada
Pour publication immédiate
Winnipeg, Canada — Depuis un an, Cyberaide.ca – la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet – observe une augmentation de 37 % de la violence faite aux enfants sur Internet, toutes formes confondues. La situation est d’autant plus inquiétante que les tactiques utilisées contre les jeunes (envois répétés d’images sexuelles non sollicitées, divulgation de données personnelles, etc.) deviennent de plus en plus agressives.
C’est pourquoi, demain à l'occasion de la Journée pour un Internet plus sûr, le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) – de qui relève Cyberaide.ca – conseille vivement aux familles de parler de cyberviolence sexuelle avec leurs ados : ce que c’est, comment se sortir de situations difficiles en ligne et où trouver de l’aide. Le CCPE a créé de nouvelles ressources éducatives pour aider les familles et les jeunes à faire face à la cyberviolence sexuelle.
La cyberviolence sexuelle, explique‑t‑on dans ces nouvelles ressources, prend la forme d’actes et de comportements sexuels non sollicités et non désirés à l’encontre des jeunes sur Internet. Elle peut se manifester, par exemple, par des demandes non sollicitées de messages ou d’images à caractère sexuel, ou par la réception d’images sexuelles non sollicitées (cyberexhibition).
« On s’inquiète beaucoup de la banalisation de ces actes et de ces comportements dans l’espace numérique, observe Noni Classen, directrice de l’éducation du CCPE. Dans la vraie vie, si quelqu’un s’exhibait devant vous à l’arrêt d’autobus ou tenait des propos sexuels à votre enfant à l’épicerie, par exemple, vous appelleriez la police. Mais les jeunes subissent constamment ce genre de choses sur Internet, le plus souvent sans conséquence. »
Le CCPE constate aussi une augmentation marquée du degré d’agressivité et de coercition des tactiques utilisées pour pousser les jeunes à envoyer des images sexuelles.
« Nous savons, poursuit Noni Classen, que les auteurs de cette cyberviolence sexuelle recourent à des tactiques agressives pour s’en prendre aux jeunes. Certains utilisent plusieurs comptes de médias sociaux pour les harceler. Souvent, les jeunes ne parlent à personne de ce qu’ils vivent. Beaucoup craignent de se faire culpabiliser ou de décevoir les adultes de leur entourage ou ne savent tout simplement pas où aller pour avoir de l’aide. Il est donc extrêmement important d’apprendre aux jeunes à se sortir de situations difficiles en ligne et de leur dire où trouver de l’aide. »
Source d’information pour les familles et les jeunes, les nouvelles ressources éducatives proposent aussi des mises en situation pour apprendre aux jeunes à échapper à la cyberviolence sexuelle. On peut se les procurer à cyberaide.ca/cvs.
Le CCPE invite aussi les familles à signaler tout acte de cyberviolence sexuelle à cyberaide.ca/signalement.